Chaque année, le 17 octobre est célébré comme la Journée Mondiale du Don d'Organe et de la Greffe, une occasion de sensibiliser le public à l'importance vitale du don pour sauver des vies. Cette journée offre également une opportunité de rappeler aux gens que dans de nombreux pays, ils sont automatiquement considérés comme donneurs d'organes, à moins qu'ils n'aient exprimé leur refus de manière explicite. Cette initiative vise à accroître le nombre de donneurs potentiels et à aider des milliers de patients en attente d'une transplantation à retrouver une seconde chance de vivre. En 2019, le nombre de greffes réalisées s'élevait à 5 897 soit 92 greffes de plus qu’en 2018, ce qui représentait une augmentation de 1,6 %.

1. Le don d’organes : définition et contexte

Le don d'organe est un acte de générosité qui a le pouvoir de changer des vies. Il s'agit de fournir des organes ou des tissus, tels que le cœur, les poumons, les reins, le foie ou la cornée, à des personnes en attente de transplantation. Pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves, la transplantation est souvent le dernier espoir de mener une vie normale et en bonne santé. Cependant, la pénurie d'organes disponibles reste un défi majeur à surmonter.

Le prélèvement est généralement effectué sur une personne en état de « mort encéphalique », survenue soudainement suite, par exemple, à un accident de la route. Bien que le cerveau ne soit plus fonctionnel, la respiration et la circulation sanguine sont maintenues artificiellement, préservant ainsi l'intégrité des organes. Il est également possible de faire don d'un organe de son vivant. Cela peut concerner un rein, des cellules souches pour le traitement de certaines maladies sanguines, et plus rarement, une partie du foie ou des poumons.

2. Les 3 principes encadrant le don d’organes

Le consentement présumé : toute personne peut devenir donneur d’organes à moins qu’elle n’ait exprimé son refus de son vivant. En effet, La loi française considère que nous sommes tous des donneurs, à moins de s’y être opposé avant. De nombreux pays ont adopté le concept du consentement présumé, également connu sous le nom de "système du don croisé", afin d’augmenter le nombre de donneurs potentiels, étant donné que de nombreuses personnes ne prennent pas la peine de s'inscrire comme donneurs de leur vivant.

Comment exprimer son refus ?

La méthode privilégiée pour exprimer son désaccord consiste à s'inscrire sur le Registre National des Refus (RNR). Cette procédure, ouverte dès l'âge de treize ans, est désormais réalisable en ligne. Toutefois, une preuve d'identité sous la forme d'une pièce d'identité est nécessaire. Il est également toujours possible d'envoyer le formulaire par voie postale à l'Agence de la biomédecine. À savoir que quelle que soit la méthode choisie, il est permis de revenir sur sa décision à tout moment. En adhérant au registre, il est même envisageable de préciser les conditions de son refus, comme s'opposer au don de certains organes particuliers ou aux prélèvements à des fins scientifiques.

La gratuité : toute rémunération ou avantage équivalent en contrepartie du don d’organes est interdit et sanctionné.

Le respect de la confidentialité : le nom du donneur ne peut être divulgué au destinataire, et vice versa. Cependant, la famille du donneur a la possibilité d'être informée des organes et des tissus qui ont été prélevés, ainsi que des résultats des greffes, sur demande adressée à l'équipe médicale en charge du suivi.

3. Une sensibilisation cruciale

La Journée Mondiale du Don d'Organes sert de plateforme pour sensibiliser le public aux enjeux liés à la transplantation et à l'importance du don d'organes. Elle encourage les discussions ouvertes sur ce sujet délicat et permet de dissiper les mythes et les idées fausses qui entourent souvent le don d'organes. Les campagnes de sensibilisation montrent l'impact positif que le don d'organes peut avoir sur la vie des receveurs et de leurs familles.

4. Le rôle des proches

Malgré les progrès et les lois en faveur du don d'organes, la décision finale repose souvent sur la famille du défunt. C'est pourquoi il est essentiel d'encourager les discussions en famille sur le don d'organes, afin que les proches puissent comprendre et respecter les souhaits du donneur potentiel. Des conversations ouvertes contribuent à atténuer le stress émotionnel associé à la prise de décision en cas de situation tragique.

La Journée Mondiale du Don d'Organes est bien plus qu'une simple date sur le calendrier. Elle symbolise l'espoir, la compassion et la possibilité de sauver des vies grâce à un acte de générosité. Le don d'organes est un moyen puissant de prolonger la vie et d'améliorer la qualité de vie de ceux qui en ont désespérément besoin. En rappelant aux individus qu'ils sont automatiquement considérés comme donneurs, nous encourageons la solidarité humaine et la construction d'un avenir où le don d'organes devient une norme pour offrir un nouvel espoir à ceux qui en ont besoin.