Du 7 au 13 mars a lieu la 18^e semaine de prévention et d’information sur l’endométriose. Cette initiative a été lancée par plusieurs associations européennes dans le but de mener des actions de sensibilisation pour informer le grand public. Longtemps taboue et oubliée, cette maladie est aujourd’hui un peu mieux prise en charge, même si le diagnostic reste souvent tardif…

Les informations contenues dans cet article ont une valeur d’information général. Il ne substitue pas à une consultation de votre médecin.

1. L’endométriose en quelques mots…

L’endométriose est une maladie gynécologique complexe qui se caractérise par la présence, hors de la cavité utérine, de tissu semblable à celui de la muqueuse de l’utérus. Cette maladie peut être asymptomatique, mais bien souvent, elle peut provoquer une infertilité, ainsi que de violentes douleurs au dos et au bas du ventre (le plus souvent durant les règles ou les rapports sexuels), ce qui s’avère être extrêmement handicapant. L’endométriose touche 1 femme sur 10, soit près de 2 millions de françaises. Actuellement, il n’existe pas de dépistage préventif, les examens sont réalisés si la patiente souffre anormalement pendant ses règles.

En mars 2021, le gouvernement a lancé une mission d’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose pour améliorer la détection, le parcours de soins et la prise en charge en renforçant la recherche médicale et la communication. Cette stratégie se compose de 3 objectifs :

• investir dans la recherche afin de trouver des traitements thérapeutiques adaptés ;
• offrir un parcours diagnostic facilement identifiable et accessible sur l’ensemble du territoire ;
• développer un « réflexe endométriose » auprès de tous les publics.

2. Mieux vivre avec l’endométriose

Les causes de l’endométriose sont peu connues, mais il existe plusieurs hypothèses. Cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une personne à une autre. Actuellement, il n’existe pas de traitements définitifs de l’endométriose, même si certains médicaments ou une chirurgie peuvent soulager la douleur.

En parallèle d’un suivi médical, certaines femmes atteintes d’endométriose ont trouvé un équilibre grâce aux médecines complémentaires. Le but étant qu’elles reprennent le pouvoir de leur corps et retrouvent le bien-être naturellement. Plusieurs petites actions du quotidien peuvent permettre d’avoir une hygiène de vie adaptée.

L’alimentation peut jouer un rôle et permettre de limiter les symptômes, comme les troubles digestifs par exemple. L’alimentation agit comme un anti-inflammatoire naturel, réduit les hormones en excès et apporte des nutriments essentiels. Pour cela, privilégiez les oméga 3 et antioxydants, certains poissons (sardines, harengs…), les fibres, le curcuma, la cannelle et le gingembre. En revanche, il est recommandé d’éviter le gluten, les produits laitiers et les aliments transformés, contenant des perturbateurs endocriniens. Il est essentiel d’écouter son corps et de comprendre ce qui est bon pour nous.

Vous pouvez aussi envisager de compléter votre suivi médical avec des thérapeutiques. L’ostéopathie ou la kinésithérapie peuvent permettre de « rééduquer » le corps de façon mécanique. Ces deux outils vont assouplir les adhérences et redonner la mobilité aux organes. D’autres options, telles que l’autohypnose, la sophrologie, l’acupuncture et les cures thermales peuvent être envisagées pour soulager les symptômes de l’endométriose et améliorer la qualité de vie.

L’activité physique contribue au bien-être, elle améliore la condition physique et est bonne pour la santé. Dans le cas de l’endométriose, le sport est essentiel. En effet, les douleurs provoquées par l’endométriose ont pour effet de sur-stimuler certains muscles. Les muscles perdent en souplesse et certains organes se retrouvent compressés. Le sport va permettre d’assouplir certaines parties du corps tout en se musclant. Les activités conseillées sont le renforcement musculaire, le Pilates, le yoga, la natation… De plus, en bougeant, le corps sécrète des endomorphines, qui sont les morphines naturelles du corps. Ainsi, l’activité physique a de multiples bénéfices sur la santé mais agit aussi sur le bien-être mental.

Si vous souhaitez vous faire aider, il existe aujourd’hui des coachs bien-être qui prennent de plus en plus de place dans le parcours de soin pour accompagner les personnes atteintes d’endométriose à retrouver un quotidien serein.

3. Allier endométriose et qualité de vie au travail

Pour la plupart des personnes touchées par l’endométriose, cette maladie a aussi des conséquences sur leur vie professionnelle. Tout d’abord, cela passe par une diminution de leur capacité de travail et du pouvoir de concentration en raison des symptômes pendant les crises. Pour certains malades, il est parfois presque impossible de se lever le matin. Démotivation, absentéisme, culpabilité, certaines femmes voient leur évolution de carrière ralentie.

Aujourd’hui, il est possible de consulter un médecin du travail pour aménager le poste, et ainsi demander du télétravail, un mi-temps thérapeutique ou une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Si le travail est incompatible avec la maladie, certaines femmes peuvent penser à la reconversion professionnelle.

Pour en savoir plus sur l’endométriose, rendez-vous sur le site d’EndoFrance, l’Association Française de lutte contre l’Endométriose.